À propos de cet événement
19h10 à 19h40 : micro-prestation dans le Passage des Rumeurs par les élèves de l’Académie de musique, de danse et des arts de la parole de la Ville de Mons. Prestation annulée en raison de la crise sanitaire Covid-19
20h : Beethoven chez Mozart
L’ORCW et la pianiste russe Ekaterina Litvintseva fêtent Beethoven
L’année 2020 célèbre le 250e anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven, descendant d’une famille belge ! A cette occasion, Vahan Mardirossian et l’ORCW présentent une œuvre de jeunesse que l’on a trop rarement l’occasion d’entendre : le Concerto n°0, composé par Beethoven à l’âge de 17 ans et présenté à Mozart, qui remarqua immédiatement son talent. L’œuvre est interprétée par la talentueuse pianiste russe Ekaterina Litvintseva.
En 1787, à Vienne - Capitale de la Musique, Beethoven, alors âgé de 17 ans, se rend chez Mozart, âgé lui de 31 ans, pour lui demander son avis sur ses compositions : Mozart aurait alors déclaré à l’audience présente lors de cette audition qu’il faudrait « faire attention à celui-là, il fera parler de lui dans le monde » ! Mozart ne croyait pas si bien dire …
Vahan Mardirossian, direction
Ekaterina Litvintseva, piano
Programme :
- Wolfgang Amadeus Mozart : Quintette à cordes n°2 en do mineur, K 406 (transcription pour orchestre à cordes)
- Ludwig van Beethoven : Concert pour piano n° 0 en mi bémol majeur, Woo4
Partenariat ORCW (Orchestre Royal de Chambre de Wallonie) / MARS (Mons Arts de la Scène)
Vahan Mardirossian, chef d’orchestre – Piano
Après avoir passé 9 ans à la tête de l’Orchestre de Caen (2010-2019), Vahan Mardirossian est nommé Chef Principal du City Chamber Orchestra of Hongkong (CCOHK) en septembre 2019 et Directeur musical de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (ORCW) à partir de janvier 2020. Il est également Directeur Musical de l’Orchestre National de Chambre d’Arménie (NCOA) depuis 2011.
Pianiste reconnu internationalement et chef d’orchestre, Vahan Mardirossian combine depuis plusieurs années ses deux passions en dirigeant les concertos du clavier (Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Grieg, Chostakovitch…). En tant que soliste, il s’est produit sous la direction de grands chefs tels que Kurt Masur, Paavo Järvi, Yutaka Sado, John Axelrod, Yuri Ahronovith… et a enregistré plusieurs disques consacrés à Schubert, Brahms, Bach, Händel, Beethoven, Tanguy, Mulsant…
La rencontre avec Kurt Masur est déterminante dans la carrière de Vahan Mardirossian. A l’invitation du Maestro, il dirige l’orchestre de Manhattan School lors d’un séminaire de direction d’orchestre à New York. Cette opportunité orientera définitivement sa carrière dans cette voie.
En 2005, Vahan Mardirossian crée l’orchestre « Maestria » avec lequel il se produit dans toute la France, dont Paris au Théâtre des Champs-Élysées et Toulouse à la Halle aux Grains.
Il est régulièrement invité à diriger des orchestres prestigieux tels que le NHK Symphony Orchestra, le New Japan Philharmonic Orchestra, le Tokyo Philharmonic Orchestra, le Prague Philharmonic Orchestra, l’Orchestre National des Pays de Loire, l’Orchestre Symphonique de Moscou « Russian Philharmonic », l’Orchestre Sinfonica de Sanremo, le Real Orchestra Sinfonica de Sevilla, le Philharmonie Südwestfalen, l’Orchestre Colonne…
Il a collaboré avec des solistes de renommée internationale comme Ivry Gitlis, Alexander Markov, Augustin Dumay, Akiko Suwanai, Sergeï Babayan, Alexandre Kantorow, Lars Vogt, Vladimir Sverdlov-Ashkenazy, Diemut Poppen, Brigitte Engerer, Xavier Phillips, Kun Woo Paik, Richard Galliano, Viktoria Postnikova, Daishin Kashimoto, Sergueï Nakariakov, Gary Hoffmann, Alexander Chaushian, Roland Pidoux, Alexandra Soumm, Alexander Ghindin, Igor Tchetuev, Polina Leschenko, Ashley Wass, Jean-Marc Phillips-Varjabedian, le Trio Wanderer, Jean-Claude Pennetier, Jacques Rouvier, Svetlin Roussev, Marc Coppey, Pavel Vernikov, Nicolas Dautricourt, Stéphane Béchy, Guy Touvron, Stéphanie-Marie Degand, …
Son vaste répertoire s’étend des chefs-d’œuvre baroques aux œuvres contemporaines (Tanguy, Saariaho, Rautavaara, Hersant, Dutilleux, Rihm, Kagel, Crumb, Ligeti, Mulsant, Canat de Chizy…).
Site officiel : vahanmardirossian.com
Crédit photo @ Rino Noviello
“Elle s’efforce d’analyser la musique de manière empathique et prudente avec une virtuosité magistrale qui n’a rien à voir avec le spectacle » (Pizzicato)
Ekaterina Litvintseva a passé son enfance et sa jeunesse dans le cercle arctique, regardant par la fenêtre la mer gelée du Grand Nord avec son air clair et ses plaques de glace qui semblaient ciselées par l’hiver et appréciant les couleurs magiques de la toundra en été. C’est une vie qui a façonné son sens pianistique de la clarté, de l’architecture, de la couleur, et l’a conduite à une sensibilité proche de la timidité et d’une richesse d’émotions profondes.
Dans son album Rachmaninov – Œuvres pour piano anciennes : La profondeur du non-dit, elle s’est révélée être une brillante interprète de Rachmaninov, s’appuyant sur « un grand feeling et une énergie et une profondeur créatives étonnantes » ( Concerti ). Son CD Turning Point a une fois de plus capté son style instinctif et son affinité avec la musique du compositeur.
Sa polyvalence a notamment été démontrée par le succès des enregistrements live de concertos pour piano de Mozart, Chopin et Brahms, avec la Klassische Philharmonie Bonn sous la direction de Heribert Beissel. Ces trois enregistrements présentent une transparence et une légèreté impressionnantes tout en évitant virtuosité et pathos exagérés : « un moment important dans l’histoire de l’interprétation de Chopin » ( Fanfare ) ; « un sens de l’invention spontanée » dans le K271 de Mozart (Gramophone ) et « une profondeur expressive » pour le 1er concerto pour piano de Brahms (BBC Music Magazine).
Ekaterina Litvintseva, qui a grandi dans la ville d’Anadyr au bord de la mer de Béring dans l’extrême nord-est de la Russie, a suivi un parcours peu conventionnel. Elle reçoit sa première éducation musicale entre 1994 et 2001 à l’école de musique pour enfants d’Anadyr, capitale de la région autonome de Tchoukotka. Ses premières leçons de piano ont clairement accordé la priorité à la sensibilité et à l’expression plutôt qu’à la technique.
À 15 ans, elle part étudier à la State Chopin Music School de Moscou, une institution qui a notamment influencé l’aspect émotionnel de sa façon de jouer. Elle étudie ensuite en Allemagne, d’abord au Cologne College of Music and Dance, puis à la Haute école de musique de Würzburg dans la classe de Bernd Glemser, où elle acquiert une nouvelle perspective analytique pour jouer du piano et s’inspire de ses expériences en Russie pour développer son style très caractéristique. Ekaterina Litvintseva a aussi été particulièrement influencée par ses leçons avec Robert Kulek, Rudolf Kehrer et Andrzej Jasinski.
Ekaterina Litvintseva se produit dans le monde entier en tant que soliste et avec des orchestres renommés en Russie, Pologne, Allemagne, Italie, Israël et Roumanie. On notera en particulier ses concerts avec la Klassische Philharmonie Bonn et Heribert Beissel, avec qui elle a effectué trois grandes tournées en 2012, 2015 et 2017, avec des représentations dans des lieux tels que le Stuttgart Liederhalle, la Beethovenhalle de Bonn, la Meistersingerhalle de Nuremberg, le Berlin Konzerthaus, la Laeiszhalle de Hambourg et la Herkulessaal de Munich.
Sa tournée en janvier 2020 avec le Nordwestdeutsche Philhramonie, dirigé par Jonathan Bloxham, a été présentée dans une émission avec les Variations symphoniques de Franck et de Burlesque de Richard Strauss, enregistrés pour un CD sorti au printemps 2020.
Depuis 1996, Ekaterina a obtenu plusieurs diplômes et remporté de nombreux prix, notamment :
- le concours transrégional des jeunes talents de Tchoukotka à Anadyr à l’âge de dix ans,
- le concours international de piano lors des Master Classes 2008 de Tel-Hai en Israël,
- le concours international de piano et d’orchestre de la Città di Cantù, dans la section « Concertos pour piano classique » pour son interprétation du Concerto en la majeur K414 de WA Mozart
- le Concours international de piano de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem au Maroc