Après 6 ans à la tête de l’Orchestre de chambre de Wallonie, le pianiste Frank Braley achève sa mission de directeur musical. Celui qui avait remporté le concours Reine Elisabeth s’est particulièrement bien intégré à Mons et a emmené l’orchestre sur des chemins inhabituel pour un ensemble classique : il a joué avec les rockeurs de Machiavel, dans le métro bruxellois , au milieu des oiseaux à Pairi Daiza. Il a aussi joué avec les plus grands solistes comme Renaud Capuçon et fait des tournées prestigieuses à l’étranger. Frank Braley tire le bilan de son passage à Mons au micro de Thierry Vangulick.
FrankBraley : « J’ai appris pas un mais des métiers ! »
Le pianiste français a dirigé l’orchestre pendant six ans.
Interview d’adieu… Non, d’au revoir !
La baguelle de l’orchestre royal de chambre de Wallonie change de main: Frank Braley, 1er prix du concours Reine Elisabeth en 1991, à ta tête de l’0RCW depuis six ans, s’apprête à passer le relais à Vahan Mardirosslan. Ces mercredi et jeudi à Arsonlc, Frank Bratey donne son concert d’adieu (complet, archl-complet depuis des semaines!). Ça méritait bien une petite Interview d’adieu. ou d’au revoir ?
Le mandat de Frank Braley s’achève. Un autre chef va diriger l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie pendant cinq ans (ORCW, en résidfence à Mons). Après le départ du pianiste français, c’est un musicien d’origine arménienne qui tiendra la baguette. Nous avons rencontré Frank Braley lors d’une répétition de son concert d’adieu (Beethoven. Bart6k). Ambiance de repétition:
Vous allez toumer la page belge de votre carrière …
Je jouais déjà en Belgique avant de prendre la direction de l’orchestre et j’y reviendrai sans aucun doute ! Fin janvier, je retrouverai l’ORCW à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. Et nous avons un grand rendez-vous en mai : je dirigerai la demi-finale de la session piano du Concours Reine Elisabeth ! Une semaine très intense pour l’orchestre, une semaine qui compte triple !
Quelques souvenirs marquants de vos six années ici ? Vous êtes arrivé justa avant Mons 2015…
Une expérience singulière a été la soirée à l’Alhambra. Nous avons tenu la scène de 6 h du soir à 2h du matin dans une salle ouverte à tous les publics, dans une ambiance qu’on ne connaît jamais dans une salle de concert, une ambiance de concert pop ! C’est un excellent souvenir, cette impression de mettre le feu à la scène qu’on ne vit jamais dans une salle de concert classique, où l’on demande une belle qualité de silence. Car la musique vient du silence el y retourne. Et les salles de concert sont le dernier lieu de silence dans notre monde moderne où il y a un bruit de fond partout, même dans la nature, même dans la forêt on n’a pas cette qualité de silenceI C’est très précieux. Cela concourt à la concentration des musiciens et du public. Par contre, entre les mouvements, il n’y a aucune raison pour refréner l’enthousiasme du public. C est une pure convention et cela n’a pas toujours été comme ça Cela se faisait même de bisser un air au beau milieu d’un opéra si le public le réclamait ! Avec l’ORCW, j’ai aussi joué dans le métro de Bruxelles. Un piano avait été installé dans une rame : je jouais pendant le trajet et arrivé à la station Rogier, je jouais avec l’orchestre. Ce sont là des occasions de toucher un public qui n’a jamais entendu la musique classique en direct. Pourtant le grand public entend de la musique classique mais souvent il ne le sait pas : c’est « la musique de la pub » ou « la musique du film ».
L’ORCW était votre première expérience de direction d’orchestre ?
Ma première expérience de direction d’orchestre, non, mais ma première expérience à la tête d’une maison d’orchestre, oui. Cela a été un prolongement et une amplification de ma vie musicale d’avant. J’ai appris non pas un, mais des métiers ! La musique mais aussi le groupe humain. Les musiciens mais aussi l’équipe administrative. Un orchestre, c’est comme une petite entreprise. Et puis, j’ai même appris un peu de politique. Votre milieu politique est complexe, on peut le dire…
Vous vous êtes parfois senti bouffé par votre fonction ?
parfois. C’est intéressant mais très chronophage. Je le vois uin peu comme une parenthèse dans ma vie. Une grande phase d’apprentissage dans ma carrière. Maintenant, je vais retourner à une phase de liberté. Prendre des vacances, rejouer du piano. 2020 sera l’année Beethoven, je vais m’y plonger avec délices !
Vous avez remportéle le Reine Elisabeth en 1991 … Ce qu’on vous ressert systématiquement en Belgique. Vous en avez parfois marre?
Cest un très bon souvenir ! Le concours a changé ma vie. Que tant de gens m’en parlent encore près de trente ans plus tard, je trouve ça plutôt émouvant.
Sud-Presse, Corine Toubeau, 19/12/2019
(Cliquez sur l’article pour l’agrandir)
Télé MB – Tea Time, Géraldine Rutsaert, 18/12/2019 – Clap de fin pour Frank Braley
« Cette semaine, on se laisse bercer par la musique de Frank Braley! Le chef et pianiste, lauréat du Concours Reine Elisabeth, nous reçoit en toute intimité dans les locaux de l’Orchestre de Chambre de Wallonie, juste avant son clap de fin. Un concert qui clôture son aventure de 6 ans ici à Mons, à la tête de l’ORCW. »
Télé MB – Laura Gilboux et Rudy Hovertin, 18/12/2019
« L’Orchestre royal de chambre de Wallonie s’apprête à dire au revoir à son chef: Frank Braley. Le pianiste français, en place depuis 2014, va diriger l’ORCW pendant deux ultimes concerts ces mercredi et jeudi soir. Un moment qui s’annonce riche en émotions. Laura Gilboux et Rudy Hovertin ont rencontré le directeur musical pendant l’une des dernières répétitions, regardez. »
Les sages et folles années Braley
Un récapitulatif en images de 6 ans d’aventures avec l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (Cliquer ICI ou sur l’image ci-dessous)
Création 2018 –
« Frank for kids »
Orchestre de chambre (12 cordes)
Frank Braley, direction et piano
Poète du clavier, virtuose fougueux et généreux, le pianiste français Frank Braley, 1er Prix et Prix du public du Concours Reine Elisabeth 1991, souhaite mettre son exceptionnel talent au service de l’initiation musicale et partager ainsi avec les enfants sa passion pour la musique.
Hoedown from Rodeo d’ Aaron Copland from Eleanor Stewart on Vimeo.
Programme :
- Camille Saint-Saëns : extraits du « Carnaval des animaux » : L’éléphant – Le cygne – les ânes
- Hildegard von Bingen : Trois antiphons – O virtus sapiente
- Antonio Vivaldi : « L’Eté », concerto en sol mineur op. 8 n°2 RV 315 – 3e mouvement : Presto
- Antonio Vivaldi : « L’Hiver », concerto en fa mineur op.8 n°4 RV 297 – 2e mouvement : Largo
- Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n°21 en ut majeur K 467 – 2e mouvement : Andante
- Piotr Illitch Tchaïkovski : Sérénade en ut majeur, opus 48 – 2e mouvement : Valse
- Johannes Brahms : Danse hongroise n° 5, version pour violon et piano / Jean-François Chamberlan, violon – Frank Braley, piano
- Benjamin Britten : Simple Symphony – 2e mouvement : Playful Pizzicato
- Dimitri Chostakovitch : Symphonie de chambre op. 110A – 2e mouvement : Allegro molto
- Aaron Copland : Hoe Down (from “Rodeo”)
- Jarek Frankowski : Metal Strings / Jean-Frédéric Molard, violon