About this event
20 h : concert d’une heure sans pause
> 21h : After surprise (gratuit)
Vahan Mardirossian met l’école franco-belge du violon à l’honneur.
Venez célébrer le centenaire de la naissance d’Arthur Grumiaux.
La saison dernière, Vahan Mardirossian a célébré le bicentenaire de la naissance du compositeur wallon Henry Vieuxtemps, l’un des violonistes virtuoses européens les plus célèbres du 19e siècle, fondateur de l’école franco-belge du violon. Arthur Grumiaux fut un héritier de Vieuxtemps, Lekeu et Ysaÿe. L’ORCW a bénéficié de cette tradition musicale grâce à deux de ses disciples : Jean-François Chamberlan, concertmeister actuel de l’orchestre et Augustin Dumay, directeur musical de 2003 à 2015. Interprète mozartien par excellence, nous entendrons ce dernier dans l’un des Concerti pour violon de Mozart, tandis que l’Octuor à cordes d’Enescu clôturera la soirée.
Vahan Mardirossian, direction
Augustin Dumay, violon, Directeur musical de l’ORCW de 2003 à 2013, Chef principal de 2014 à 2015
Programme :
- Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour violon n°3 en sol majeur, Kv 216
- George Enescu, Octuor à cordes (version orchestrale)
1OOe anniversaire de la naissance d’Arthur Grumiaux (Villers-Perwin, 1921 – Bruxelles, 1986)
2021 fête le 100e anniversaire de la naissance d’un Grand Maitre du violon, le wallon Arthur Grumiaux. Il est l’un de ceux qui ont mené l’Art musical et singulièrement l’Art violonistique belge au sommet d’un Art reconnu mondialement en tant qu’Ecole musicale internationale, comme l’ont fait avant lui Henri Vieuxtemps ou Eugène Ysaÿe, wallons eux aussi.
Né en 1921 à Villers-Perwin et mort en 1986 à Bruxelles, Arthur Grumiaux n’a cessé d’étonner par son jeu éblouissant, avec une sonorité inimitable, qui émouvait le public, pourtant gâté par l’abondance des violonistes présents à cette époque. Il fut anobli par le Roi Baudouin, qui lui décerna en 1972 le titre de Baron.
Arthur Grumiaux était un véritable boulimique de travail. Il a laissé un nombre impressionnant d’enregistrements d’anthologie (le coffret sorti au Japon inclus 78 CDs ; 5.700 heures de musique) qui permettent d’apprécier tout le répertoire violonistique et servent de version de référence à toutes les générations.
Élève d’Alfred Dubois (un disciple d’Eugène Ysaÿe) et de Georges Enescu, Arthur Grumiaux trouvait important d’être un passeur du savoir. Nombreux sont les violonistes qui ont eu la chance de bénéficier des conseils avisés du Grand Maître. Ils sont plusieurs encore aujourd’hui, à travers divers pays et continents, à perpétuer la tradition de cette école de cette école dite franco-belge, tant appréciée internationalement. Citons, proche de nous, notre violon solo de l’ORCW depuis près de 40 ans, Jean-François Chamberlan, qui fût son dernier élève et qui suivit son précieux enseignement pendant cinq ans, ou encore un de ses plus illustres disciples, Augustin Dumay, (Directeur Musical de l’ORCW de 2003 à 2013-2015), qui nous fait le cadeau de sa présence pour fêter cet évènement. Nous aurons la joie immense de l’entendre dans le Concerto pour violon de Mozart, une des œuvres les plus chères au coeur d’Arthur Grumiaux. Le programme sera complété par l’octuor du Maître d’Arthur Grumiaux, Georges Enescu, dans sa version orchestrale.
Vahan Mardirossian, chef d’orchestre – Piano
Après avoir passé 9 ans à la tête de l’Orchestre de Caen (2010-2019), Vahan Mardirossian est nommé Chef Principal du City Chamber Orchestra of Hongkong (CCOHK) en septembre 2019 et Directeur musical de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (ORCW) à partir de janvier 2020. Il est également Directeur Musical de l’Orchestre National de Chambre d’Arménie (NCOA) depuis 2011.
Pianiste reconnu internationalement et chef d’orchestre, Vahan Mardirossian combine depuis plusieurs années ses deux passions en dirigeant les concertos du clavier (Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Grieg, Chostakovitch…). En tant que soliste, il s’est produit sous la direction de grands chefs tels que Kurt Masur, Paavo Järvi, Yutaka Sado, John Axelrod, Yuri Ahronovith… et a enregistré plusieurs disques consacrés à Schubert, Brahms, Bach, Händel, Beethoven, Tanguy, Mulsant…
La rencontre avec Kurt Masur est déterminante dans la carrière de Vahan Mardirossian. A l’invitation du Maestro, il dirige l’orchestre de Manhattan School lors d’un séminaire de direction d’orchestre à New York. Cette opportunité orientera définitivement sa carrière dans cette voie.
En 2005, Vahan Mardirossian crée l’orchestre « Maestria » avec lequel il se produit dans toute la France, dont Paris au Théâtre des Champs-Élysées et Toulouse à la Halle aux Grains.
Il est régulièrement invité à diriger des orchestres prestigieux tels que le NHK Symphony Orchestra, le New Japan Philharmonic Orchestra, le Tokyo Philharmonic Orchestra, le Prague Philharmonic Orchestra, l’Orchestre National des Pays de Loire, l’Orchestre Symphonique de Moscou « Russian Philharmonic », l’Orchestre Sinfonica de Sanremo, le Real Orchestra Sinfonica de Sevilla, le Philharmonie Südwestfalen, l’Orchestre Colonne…
Il a collaboré avec des solistes de renommée internationale comme Ivry Gitlis, Alexander Markov, Augustin Dumay, Akiko Suwanai, Sergeï Babayan, Alexandre Kantorow, Lars Vogt, Vladimir Sverdlov-Ashkenazy, Diemut Poppen, Brigitte Engerer, Xavier Phillips, Kun Woo Paik, Richard Galliano, Viktoria Postnikova, Daishin Kashimoto, Sergueï Nakariakov, Gary Hoffmann, Alexander Chaushian, Roland Pidoux, Alexandra Soumm, Alexander Ghindin, Igor Tchetuev, Polina Leschenko, Ashley Wass, Jean-Marc Phillips-Varjabedian, le Trio Wanderer, Jean-Claude Pennetier, Jacques Rouvier, Svetlin Roussev, Marc Coppey, Pavel Vernikov, Nicolas Dautricourt, Stéphane Béchy, Guy Touvron, Stéphanie-Marie Degand, …
Son vaste répertoire s’étend des chefs-d’œuvre baroques aux œuvres contemporaines (Tanguy, Saariaho, Rautavaara, Hersant, Dutilleux, Rihm, Kagel, Crumb, Ligeti, Mulsant, Canat de Chizy…).
Site officiel : vahanmardirossian.com
Crédit photo @ Rino Noviello
Né dans une famille de musiciens – sa mère joue du violoncelle et du piano, et son père est violoniste amateur – Augustin Dumay prend ses premières leçons de violon à l’âge de cinq ans, après avoir assisté à un concert de Nathan Milstein. A dix ans, il entre au Conservatoire de Paris. Récompensé du premier prix à l’âge de treize ans, il donne l’année suivante son premier concert au Théâtre des Champs-Élysées, et se produit au Festival de Montreux devant Joseph Szigeti et Henryk Szeryng. Ce dernier propose alors au jeune violoniste de le remplacer pour une tournée en Amérique du Sud. À son retour, Augustin Dumay travaille à Paris avec Nathan Milstein, qui dira de lui : “Je pense qu’il prendra sa place parmi les grands violonistes de l’an 2000”. Il travaillera ensuite à Bruxelles avec Arthur Grumiaux pendant cinq ans.
Très rapidement, il devient connu du grand public en France, mais sa carrière internationale prend un véritable essor grâce à sa rencontre avec Herbert von Karajan : ce dernier, l’ayant entendu par hasard au cours d’une séance d’enregistrement dans un studio où il venait lui-même travailler, l’invite immédiatement à jouer avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Il enregistre ensuite pour EMI les concertos de Mendelssohn, Tchaïkovski, Saint-Saëns et Lalo.
Depuis, il se produit régulièrement avec les meilleurs orchestres du monde – Berliner Philharmoniker, National de France, Japan Philharmonic, English Chamber, London Symphony, London Philharmonic, Royal Philharmonic, Royal Concertgebouw Amsterdam, Los Angeles Philharmonic, Symphonique de Montréal, Suisse Romande, Mahler Chamber, Bayerischer Rundfunk entre autres – sous la direction de chefs tels que Alain Altinoglu, Frans Brüggen, Dennis Russell Davies, Andrew Davis, Sir Colin Davis, Stéphane Denève, Christoph von Dohnanyi, Charles Dutoit, Iván Fischer, Alan Gilbert, Gustavo Gimeno, Eivind Gullberg Jensen, Daniel Harding, Günther Herbig, Eliahu Inbal, Pietari Inkinen, Neeme Järvi, Armin Jordan, Emmanuel Krivine, Rafael Kubelík, Igor Markevitch, Kurt Masur, Marc Minkowski, Kent Nagano, Seiji Ozawa, Gintaras Rinkevičius, Gennadi Rozhdestvensky, Kurt Sanderling, Jukka-Pekka Saraste, Wolfgang Sawallisch, Lan Shui, Evgeny Svetlanov, Yuri Temirkanov, Robin Ticciati, Yan Pascal Tortelier ou David Zinman.
Parallèlement à sa carrière de violoniste, il a développé au cours des dix dernières années une intense activité de chef d’orchestre, en concert comme au disque. Il est régulièrement invité à diriger des orchestres comme l’English Chamber Orchestra, le New Jersey Symphony Orchestra, le Sinfonia Varsovia ou le New Japan Philharmonic. De 2003 à 2013, il a occupé le poste de Directeur musical de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (Belgique), puis celui de Premier chef invité jusqu’en 2015. Depuis 2011, il est Directeur musical du Kansai Philharmonic Orchestra (Osaka, Japon). En 2015, sous sa direction, une tournée européenne a mené le KPO pour la première fois en Allemagne (Tonhalle Düsseldorf et Mozartfest Würzburg), en Suisse (Fondation Gianadda) et en Italie (Festival Pianistico Internazionale di Brescia e Bergamo).
Depuis 2004, Augustin Dumay est Maître en résidence à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth (Bruxelles), où il enseigne à quelques jeunes violonistes de très haut niveau, la plupart lauréats de grands concours internationaux.
Le cinéaste Gérard Corbiau (Le Maître de Musique, Farinelli) a réalisé sur lui un film portrait, Augustin Dumay, laisser une trace dans le cœur.
Sa discographie – une quarantaine d’enregistrements, la plupart récompensés par des prix prestigieux (Gramophone Awards, Audiophile Audition, Preis der deutschen Schallplattenkritik, Grand Prix du Disque, The Record Academy Award) – est disponible chez Warner, Deutsche Grammophon et Onyx Classics.
Pour Onyx, il a enregistré deux CD à la tête du Kansai Philharmonic Orchestra, et, avec le pianiste Louis Lortie, les albums Franck & Strauss Violin Sonatas, par “l’un des grands violonistes d’aujourd’hui” (The Strad) et Brahms Sonatas, “un immense bonheur” (La Presse, Montréal). Après un double CD présentant trois aspects de sa vie de musicien – soliste, chef d’orchestre et chambriste, avec le Concerto pour violon et la Symphonie n° 8 de Beethoven, ainsi que le Sextuor à cordes n° 1 de Brahms – son dernier enregistrement, paru en mai 2016, est consacré au Concerto n° 2 de Bartók avec l’Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Kent Nagano.
Photo © Michel Cooreman