L’ORCW s’est prêté au test d’une nouvelle technologie : la caméra immersive “Third-I » développée par la sprl Big Boy Systems, qui réplique l’audition et le point de vue à la première personne grâce à des technologies de capture vidéo 3D et de prise de son immersif binaural.
Une équipe de la RTBF était sur place pour filmer l’événement.

Mons, Arsonic, 19/03/2021


Plongez dans l’univers de la musique classique !
Un jeu vidéo 360°- VR à découvrir chapitre par chapitre 

En 1958, Lola Bobesco crée « Les Solistes de Bruxelles », appelé par la suite « Ensemble d’archets Eugène Ysaÿe », pour devenir l’actuel Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (O.R.C.W.), un des plus anciens orchestres de chambre d’Europe.

L’orchestre collabore régulièrement avec les plus grands artistes, en Belgique et sur les scènes internationales, dans un répertoire diversifié.

Plusieurs musiciens exceptionnels se sont succédés au poste de Directeur musical, dont récemment Augustin Dumay (2003-2013 – Chef principal 2014-2015) et Frank Braley (2014-2019).

Toujours à la pointe des dernières technologies, l’ORCW a souhaité réaliser un webdocumentaire pour vous immerger au coeur de son histoire et de son actualité.

Pendant un an, une équipe l’a suivi dans ses différents projets, concerts, et événements.

Il en est résulté un webdocumentaire immersif en réalité virtuelle. N’hésitez pas à y plonger dès maintenant, avec des écouteurs de préférence, et pourquoi pas sur votre téléphone avec un casque de réalité virtuelle.

Les règles du jeu sont simples.

Vous êtes immergés dans les événements et vous pouvez y interagir avec les musiciens, les spectateurs, les organisateurs, l’orchestre et son directeur. Bref, vous pouvez jouer et découvrir les coulisses de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. Bonne visite !

Pour visionner ce webdocumentaire, utiliser les navigateurs Firefox ou Google Chrome. Il peut aussi se lire sur un smartphone, avec ou sans casque de VR – Virtual Reality.
 Sur smartphone, il faut tout d’abord télécharger l’application « Wonda VR » (à partir de Google play, apple store, …). 

Utilisation:

  • il faut diriger le pointeur (un point blanc) sur les images proposées (entourées d’un cercle pointillé) et l’animation se lance;
  • la flèche « <- » vous permet de retourner au début de la séquence;
  • le cadre « retour » vous permet de retourner à la séquence précédente.

Bonne découverte !


Nous vous proposons de découvrir cette série chapitre par chapitre.

Chapitre 1 : A la rencontre des musiciens

Chapitre 2 : ORCW for kids


Laissez vous propulser au beau milieu des musiciens dans une immersion interactive fascinante à 360°

L’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie tenait à rentrer dans le monde moderne de réalité virtuelle afin de mieux encore populariser la musique classique auprès des jeunes. À l’initiative de la start-up belge Reed (Charleroi-Bruxelles), sur base d’une demande de captation à 360°, en collaboration avec Wallimage, le projet VR Sessions, créé exclusivement par Reed, propulse le spectateur au beau milieu des musiciens dans une immersion fascinante à 360°…

VR Sessions est la première plateforme dédiée à la réalisation de capsules musicales tournées à 360°.
La séquence permet au spectateur d’orienter la caméra selon ses envies et lui offre la possibilité de s’attarder sur un musicien en particulier, voire de passer de l’un à l’autre pour une expérience immersive interactive jusqu’alors inédite.L’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et Trilogy ont inauguré le lancement du projet le 29 octobre 2015, lors d’un concert labellisé « Mons 2015, capitale européenne de la Culture » au Théâtre Royal de Mons.
Une immersion totale du spectateur, tant visuelle que sonore, grâce à la prise de son binaural, qui permet de recréer un espace sonore en 3 dimensions lors d’une écoute au casque.
La même technologie que pour les jeux 360° visionnés avec un casque de réalité virtuelle.
Les gamers deviennent donc des musiciens mis au centre de la scène comme s’ils allaient jouer d’un instrument ou devenir simplement des spectateurs ultra privilégiés mis au cœur de l’action scénique comme les autres artistes.
Une toute autre expérience, et osons le terme, de vie.
Comment populariser auprès des jeunes l’art, la musique classique, un orchestre et des solistes de renommée internationale…
En 2011, Hrachya Avanesyan, Lorenzo Gatto, et Yossif Ivanov – trois violonistes reconnus internationalement, bourrés de talents, inventifs, liés par une profonde amitié qui les unit depuis leur rencontre au sein de la Chapelle musicale Reine Elisabeth – décident de former « Trilogy« .
Avec des arrangements à la fois originaux et virtuoses, le trio à cordes brise les clichés de la musique classique et casse les frontières entre tous les genres de musique, allant des chefs-d’oeuvre classiques, de la musique pop jusqu’aux musiques de films.
L’ORCW, qui les accompagne en tant que solistes depuis leur tendre jeunesse, a été ravi de les retrouver pour ce florilège populaire.

Découvrez sans plus tarder un extrait d’un tube du répertoire classique vu sous tous ses angles !

Visionnement avec smartphones et, éventuellement, tablettes. Faites tourner l’information… Renversant.

Coproduction de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, de la Fondation Mons 2015 et du manège.mons avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Loterie Nationale et de la Ville de Mons.
Captation à 360° réalisée par Wallimage


Grâce à une société de Charleroi: vivre un concert au milieu de l’orchestre

L’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, l’ORCW, donnera un concert spécial ce dimanche après-midi dans la collégiale de Dinant: un concert filmé à 360°. Les spectateurs de ce dimanche ne verront pas la différence car l’enregistrement se fera de manière discrète. Mais cette captation servira, dans l’avenir, à (re)vivre ce concert comme si vous étiez au milieu des musiciens grâce à un casque de réalité virtuelle. C’est une société de Charleroi qui développe ce principe et elle est actuellement la seule à exploiter ce système en Belgique. C’est surprenant: après y avoir introduit votre smartphone et programmé l’application, dès que vous vous coiffez du casque, instantanément, vous vous retrouvez sur scène au milieu des musiciens et certains vous regardent même droit dans les yeux. Denis Evlard, l’une des têtes pensantes de la société Reed, confirme cette impression :  » Cela permet vraiment d’être là où on ne peut pas être. C’est différent d’un concert parce que vous êtes au centre du concert et de la musique. Sur un pied posé au centre de la scène, nous avons un appareil qui permet de connecter dix caméras. Et nous reprenons les flux des dix caméras que nous cousons ensemble pour sortir, après, ces vidéos sur des plateformes comme Youtube ou Facebook qui
permettent de visionner à 360 °.  » Ces images sont ensuite visibles grâce à un casque de réalité virtuelle. C’est ce que nous explique Samuel Biono :  » Vous êtes directement plongé au centre du film. Peu importe la direction où vous regardez: le giroscope la détecte et adapte l’angle de vue en fonction de votre position. ll y a aussi une spatialisation du son qui vous permet de vous sentir au centre de la scène.  » Ces Carolos sont actuellement les très rares personnes à proposer du contenu musical dans un secteur jusqu’il y a peu cantonné aux seuls jeux vidéo.

RTBF.be, Christine Borowiak, 26/08/2016 RTBF-be

 

Explication du principe de ce casque virtuel à 360° :


Des Kinés au Concours Musical Reine Elisabeth

RTBF-be

Concours Reine Elisabeth : dernières demi-finales ce soir. Les 24 candidats ont tout donné pendant une semaine. Les musiciens de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie aussi. Ils sont restés des heures sur scène, un rythme intense qui n’est pas sans conséquence pour le corps. Des kinés les attendent en coulisses.

JP RTBF, 14/05/2016 – Reportage de Dominique Dussin


L’Orchestre de chambre sort en club

L’Alhambra accueille solistes et DJ pour une performance hors des sentiers battus.

Au temple électro, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie était accompagné d’un docteur en sciences appliquées de l’UMons.
Son invention – une tablette numérique qui produit du chant artificiel – était joué pour la première fois avec un orchestre.

Spots de couleur, fumigènes, stroboscope, public debout conversant, verre à la main, sous la fresque du street artiste Bonom … Assurément, L’Alhambra, temple électro, pop et rock montois, n’est pas l’environnement habituel de !’Orchestre royal de chambre de Wallonie (ORCW). Pour ses musiciens qui prenaient part, vendredi, à la soirée « DiscoclassiX #2 », l’événement a les allures d’une récréation et ils s’amusent visiblement. Pascal Goossens, alias le DJ Alex Palmer, également gestionnaire de L’Alhambra, a invité l’ORCW à y donner un nouveau concert mêlant musiques classique, populaires et traditionnelles, comme cela avait été fait avec succès lors de la fête d’ouverture de Mons 2015. Frank Braley, directeur musical qui adore sortir des sentiers battus, faire l’école buissonnière, a trouvé l’idée très bonne.

Lors de la fête d’ouverture de Mons 2015, l’orchestre était accompagné de nombreux musiciens amis, mais aussi d’une danseuse, d’une chanteuse et d’un jongleur. Pour la 2e édition, Pascal Goossens a également imaginé associer DJ Haring aux musiciens. Et puis, Nicolas D’Alessandro, inventeur de « HandSketch », une tablette numérique qui produit du chant artificiel, a été invité au même titre que de fameux solistes proches de l’orchestre – Sylvain Cremers (hautbois), Marc Grauwels (flûte), Ronald Van Spaendonck (clarinette)- et que la soprano Julie Mossay. Le docteur en sciences appliquées de l’UMons offre une première mondiale. « C’est extrêmement honorant de jouer avec les musiciens de l’ORCW ! » Passionné de technologies musicales et intéressé par le traitement informatique de la voix, avec sa collègue Joëlle Tilmanne de l’institut Numediart, Nicolas D’Alessandro vient de lancer la start-up Hovertone, spécialisée dans les logiciels du mouvement et du son. « L’idée de pouvoir chanter avec les mains et les doigts, quand on ne peut le faire avec la voix, est magique. Il y a un petit côté Frankenstein. » En boutade, l’inventeur annonce au public qu’il ambitionne de faire inscrire l’HandSketch comme Se instrument du Concours Reine Elisabeth pour 2018. Ã la fin de son solo improvisé, suivi d’un extrait d’un Concerto pour deux violoncelles de Vivaldi, Frank Braley lui promet de parler de son souhait à la direction dudit Concours. En écho, l’HandSketch pousse un rire communicatif …

Le Soir, Caroline Dunski, 18/04/2016


Expérience inédite entre musiciens et chercheurs montois

3 JT : RTL TVI, RTB, Télé MB – 10 JP : VivaCité, la Première, Sud Radio, Radio Contact – Le Soir, La Libre Belgique, La Dernière Heure, La Province – International : France musique, RFI

Une étude hors du commun est menée par lUMons, et plus particulièrement son institut de recherche pour les technologies créatives, Numédiart. Des chercheurs utilisent la « Capture de mouvement » pour analyser la technique des musiciens.


RTL-TVIJT RTL TVI, 14/03/2016


L’UMons équipe des musiciens de capteurs pour comprendre l’excellence de leurs gestes

Des musiciens de !’Orchestre royal de chambre de Wallonie (ORCW) se sont prêtés lundi à l’Université de Mons (UMons) à une expérience d’enregistrement de leurs mouvements par des capteurs. Le projet vise à comprendre l’excellence des gestes des musiciens et à la décliner dans des applications pédagogiques.

Equipés de capteurs de mouvements, les musiciens ont interprété dans les locaux de l’UMons un extrait musical. Les chercheurs de l’Umons veulent comprendre ce qui fait l’excellence d’un geste et donc d’un musicien, quand il s’agit notamment de rendre des émotions via la musique. D’autres projets pourront être envisagés à plus long terme en fonction des résultats obtenus à l’issue de cette première expérience. Des applications concrètes et pédagogiques pourraient ainsi voir le jour, par exemple pour mieux prévenir les tendinites dont souffrent souvent les artistes. L’enregistrement et l’analyse des mouvements n’est pas un procédé neuf. Les sportifs de haut niveau l’utilisent déjà pour améliorer leurs performances. Ces dernières années, la recherche et développement liée à la capture de mouvements (« motion capture » ou « mocap » en anglais) a connu un essor important, notamment grâce au succès du film « Avatar » de James Cameron. Cette technologie, de plus en plus fiable et précise, permet d’envisager des développements dans les domaines, entre autres, de l’animation et du jeu vidéo, de la santé, du biomédical et de la rééducation.

RTL INFO, agence Belga, 14/03/2016


Mons: des musiciens de haut vol, cobayes d’une expérience scientifique

Plusieurs violonistes de !’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie se prêtent au jeu. Equipés de très nombreux capteurs de mouvements, reliés à une machine, ils permettent à des ingénieurs de l’UMons d’analyser leur maîtrise de l’instrument. Gestuelle, son, rythme, amplitude … Tout est enregistré. Juste pour le plaisir? Certainement pas! Les données ainsi récoltées pourraient intéresser .. .les médecins!

Sur le pupitre, un grand classique: « Thaïs » de Massenet, interprété par une habituée des « solos’~ Anne Pingen.  »Je suis chef de pupitre (à l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie) je joue de l’alto depuis … ohh … de nombreuses années’~ sourit-elle. Anne a accepté de jouer les cobayes et d’enfiler une sorte de combinaison noire, avec petit chapeau assorti. 68 capteurs enregistrent le moindre de ses mouvements. Les scientifiques ont également posé des capteurs sur l’archet et le violon. « Il y a 11 caméras tout autour de la scène) pour faire une reconstruction en 3D ~ nous expliquent les ingénieurs. But de la manoeuvre: « modéliser » le squelette de la musicienne. Lui créer une sorte de « double’~ sur grand écran: un « pictogramme » animé, que nous voyons s’agiter, se pencher, se redresser au même rythme qu’elle.

Le matériel est hyper sophistiqué.  »Il vaut plus de 100 000 euros~ précise Joëlle Tilmanne, chef du groupe de recherche sur l’analyse de mouvement à l’Institut Numédiart. « C’est le genre de système qui peut être utilisé dans un film comme « Avatar »; dont tout Je monde a entendu parler. »

Au fil de cette expérience, l’équipe montoise voudrait déceler  » ce qui fait la différence entre un musicien professionnel et un autre) ce qui fait qu’un geste apparaît fluide ou pas) quel lien entre le geste produit et l’émotion dégagée) et caetera! ». Des enregistrements ont lieu lors de l’échauffement de la musicienne, puis plus tard. Les morceaux sont de style différents, parfois interprétés à des cadences différentes. Toujours dans cette même optique: obtenir une palette de plus en plus large de mouvements, d’attitudes et de sonorités, pour enrichir la future base de données.

A qui pourraient-ils servir, les résultats de cette étude? Les scientifiques n’en sont qu’aux prémices, mais ils pensent pouvoir un jour aider les médecins et les kinés. « Les données qu’on enregistre pourraient être utilisées par ces experts du monde médical. Ils pourraient tirer des conclusions, des diagnostics, en analysant les mouvements des musiciens. Leur dire peut-être que telle ou telle posture peut entraîner tel ou tel problème, des tendinites par exemple~ résume Nicolas d’Alessandro, expert « son » formé à l’UMons lui aussi. ..

« Les tendinites, chez les musiciens, on connaît ! Pour la première fois, dans Je cadre du concours Reine Elisabeth, on va d’ailleurs engager une équipe de kinés »~ nous apprend Laurent Fack, le directeur de l’ORCW. « Ils vont suivre nos musiciens lors des demi-finales.L’idée c’est de parvenir à modéliser les mouvements de nos musiciens, puis de montrer les images aux kinés, pour voir si les kinés auront des solutions extrêmement pratiques pour les musiciens ! Et si on peut agir pour les musiciens, on peut agir pour Monsieur et Madame Tout-le-monde »~ s’enthousiasme-t-il.

La recherche menée à l’université de Mons pourrait avoir d’autres débouchés, dans le domaine de l’enseignement de la musique. « Quel est le meilleur moyen d’enseigner la musique? Selon les artistes du top 10 mondial, il suffit de regarder les musiciens jouer et essayer d’imiter leur geste. Ici on va aller plus loin encore, comprendre toute la chaine musculaire, comprendre pourquoi ce mouvement là donne ce son là, qui donne cette émotion-là' ». Est-ce à dire qu’il n’y a qu’une seule manière de jouer « parfaitement »? « Il ny a pas une bonne manière de jouer! Cela n’aurait pas de sens de dire ça’~ répond Anne Pingen. « Déjà parce que nous avons tous des constitutions différentes, il y a des grands, des petits, avec des doigts plus ou moins grands plus ou moins potelés ! Il y a des écoles différentes aussi de par Je monde, il y a beaucoup de manières de jouer …  » Si elle a tout de suite dit « oui » à ce projet, c’est avant tout pour se frotter à un monde tellement différent du sien. « Ici nous avons la confrontation entre le monde scientifique et le monde artistique. Que des synergies puissent naître entre ces deux univers, je trouve cela formidable! »

Pratiquement parlant, trois enregistrements ont déjà été réalisés. D’autres devraient suivre. « Les liens entre l’université, Numediart et l’orchestre sont en train de s’intensifier~ conclut Laurent Fack. « Dans un mois, les musiciens joueront dans une discothèque, avec un système tout nouveau. Une tablette numérique, un outil qui n’existe pas encore, mais qui a été conçu par la start-up montoise Hovertone. On ne sait pas ce que ça va donner; mais ce sera très intéressant de voir le mariage des deux ! Avec ce type de recherche, on est vraiment à la pointe mondiale, et c’est en Belgique que ça se fait: c’est génial! »

rtbf.be, Charlotte Legrand, 14/03/2016
(cliquer sur l’image ci-contre pour l’agrandir)


Les mouvements d’un musicien en 3D

Une étude hors du commun menée par l’UMons. Des chercheurs utilsent la « capture de mouvement » pour analyser  les techniques des musiciens de haut vol. La technologie pouirrait les aider à s’améliorer et moins se blesser.

Tout n’est que fluidité et harmonie. Anne Pingen, l’altiste qui joue un extrait de Bach, maîtrise son art au plus haut niveau. Rien ne trahit la tendinite qui lui brûle le bras gauche ni le fait qu’elle lit une partition écrite pour un violon.  » Elle traduit automatiquement la partition pour son alto, explique Laurent Facks, le directeur général de !’Orchestre royal de Chambre de Wallonie (ORCW). Cela semble facile mais c’est une prouesse. Nul ne sait vraiment comment elle parvient à faire cela à part peut-être le fait qu’elle a la musique dans le sang. Elle est issue d’une famille de cinq générations consécutives de grands musiciens. » 

A l’avenir, le geste d’Anne Pingen sera peut-être moins mystérieux. Avec quelques musiciens de l’orchestre royal, elle participe activement à une expérience hors du commun menée en collaboration avec l’UMons et plus particulièrement son institut de recherche pour les technologies créatives, Numédiart. Dans le studio de l’institut, plusieurs musiciens volontaires participent à une étude au cours de laquelle ils doivent interpréter divers extraits musicaux, équipés d’une combinaison contenant 60 capteurs de mouvement. « Le studio est équipé de douze caméras infrarouges qui détectent ces capteurs, explique Nicolas d’Alessandro, responsable du projet. Grâce à un logiciel, l’image est ensuite reconstituée en trois dimensions. » Les chercheurs de l’UMons pratiquent en fait la capture du mouvement, la « Motion Capture » en anglais, un domaine de recherche qui connaît un essor important depuis qu’il est utilisé dans de nombreux films (Avatar, … ). « Cette technologie est devenue de plus en plus fiable et précise, explique Joëlle Tilmanne de Numédiart. Elle permet désormais d’entrevoir des applications dans des domaines aussi divers que les jeux vidéos mais aussi la santé, le biomédical ou encore les arts performatifs. »

À Mons, les chercheurs ont pris le pari d’utiliser cette technologie pour servir la musique et les musiciens. Une première mondiale. « L’idée est d’analyser les mouvements des violonistes et des altistes qui jouent deux morceaux sélectionnés pour leur style musical bien distinct, explique Nicolas d’Alessandro. Le son est également enregistré et synchronisé avec les mouvements capturés. C’est de la recherche fondamentale, nous ne savons pas exactement sur quoi tout cela va déboucher mais nous espérons pouvoir répondre à quelques questions comme l’impact des contraintes ergonomiques sur la façon de jouer d’un musicien, le lien entre le style de musique et les mouvements encore l’influence de la posture sur lafaçon de jouer. »

Pour Laurent Fack, l’idée n’est certainement pas de faire des musiciens parfaits. « Les résultats seront tout au plus une aide supplémentaire pour le musicien commeun professeur qui corrige une position ou un mouvement, explique-t-il. Les implications peuvent également être importantes sur le plan médical. Nos musiciens sont comme de grands sportifs, ils doivent ménager leur corps et ne sont pas à l’abri de blessures. Cette technologie pourra peut-être aider les professionnels à mieux lessoigner. » D’ailleurs, en mai, l’orchestre royal sera suivi par une équipe de cinq kinésithérapeutes à l’occasion du concours Reine Élisabeth. « C’est une première pour nous. Nous voulons mettre nos musiciens dans les meilleures conditions possibles. Et les kinés nous ont déjà fait savoir qu’ils étaient intéressés par les images de la capture du mouvement. Pour eux, cela peut les aider à être plus efficace. »

Anne Pingen a du mal à se faire une idée des répercussions possibles. Mais l’essentiel n’est pas là. « La démarche en elle-même est intéressante car elle rassemble des mondes, la science et la musique, qui ne se côtoient pas. Or, les scientifiques et les musiciens se rejoignent dans la recherche permanente qu’ils s’imposent dans leur domaine respectif. »‘

Le Soir, Sandra Durieux, 15/03/2016


Hainaut – Equipés de capteurs, des artistes ont interprété un extrait

Dans leslocaux de l’Université de Mons (UMons), des musiciens de l’Orchestre Royal de Chambre de W allonie ont offert une expérience complètement inédite mêlant technologie et art. Il s’agit d’une première en Belgique!

Des altistes chevronnés, équipés de capteurs de mouvements destinés à enregistrer et à analyser chacun de leurs gestes, ont interprété un extrait musical. Le dispositif utilisé est de plus en plus répandu pari les sportifs de haut niveau qui tentent d’améliorer leurs performances.

La motion capture
A Mons, ce ne sont pas des sportifs mais des artistes qui testent cette technologie en partenariat avec l’institut de recherche Numediart pour les technologies créatives et la start-up Hove1tone. Recourir à la motion capture, en synchronisation avec l’enregistrement du son, vise à comprendre ce qui fait l’excellence d’un geste mais aussi l’excellence d’un musicien.Autrement dit, comprendre le lien entre le mouvement le plus  parlait possible et la sonorité qui produit la plus helle des émotions.
Le partenariat entre les chercheurs  et l’ORCW est complètement innovant et donne des frissons.
« C’est une expérience unique, on ne [ait cela qu’une fois », explique Anne Pingcn (alto). « C’est très intéressant, surtout de côtoyer le monde de la recherche scientifique. On pourrait imaginer que la recherche et la musique sont deux mondes bien éloignés, mais en réalité, nous avons beaucoup de points communs. Nous fixons des objectifs alors que nous savons que nous ne les atteindrons jamais. »

Il existe aussi des points communs avec la pratique intensive d’un sport. « Pour les musiciens, cette utilisation du corps est beaucoup moins évidente. ll y a d’ailleurs trop souvent une coupure entre le musicien et le corps. Pour le sportif, c’est évident puisqu’il pratique avec son corps. Chez le musicien, le corps n’est pas pris suffisamment en compte alors qu’il est capital. Rien qu’au niveau de la résonance, il est important. 1l reçoit la vibration. La souplesse, la vitalité, l’énergie… tout cela est essentiel pour avoir le bon geste. Et il doit toujours être le meilleur possible. La difficulté est qu’il n’y a pas un seul geste, il y a autant de gestes qu’il y a de gens. »

Derrière cette expérience, des applications très concrètes ou des produits pédagogiques pourraient voir le jour. En fonction des premiers résultats, d’autres projets à plus long terme comme la création d’un nouvel instnunent de musique sont également dans les tiroirs.

La Libre Belgique, C. Ti., 17/03/2016


Expérience inédite entre musiciens et chercheurs montois.

Équipés de capteurs de mouvement, des artistes chevronnés ont interprété un extrait musical.

Dans les locaux de l’Université de Mons (UMons), des musiciens de !’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (ORCW) ont offert une expérience complètement inédite mêlant technologie et art. Il s’agit d’une première en Belgique!

Des altistes chevronnés, équipés de capteurs de mouvements destinés à enregistrer et à analyser chacun de leurs gestes, ont interprété un extrait musical. Le dispositif utilisé est de plus en plus répandu parmi les sportifs de haut niveau qui tentent d’améliorer leurs performances.

À Mons, ce ne sont pas des sportifs mais des artistes qui testent cette technologie en partenariat avec l’institut de recherche Numediart pour les technologies créatives et la start-up Hovertone. Recourir à la motion capture, en synchronisation avec l’enregistrement du son, vise à comprendre ce qui fait l’excellence d’un geste mais aussi l’excellence d’un musicien. Autrement dit, comprendre le lien entre le mouvement le plus parfait possible et la sonorité qui produit la plus belle des émotions.

Le partenariat entre les chercheurs et l’ORCW est complètement innovant et donne des frissons. « C’est une expérience unique, on ne fait cela qu’une fois », explique Anne Pingen (alto). C’est très intéressant, surtout de côtoyer le monde de la recherche scientifique. On pourrait imaginer que la recherche et la musique sont deux mondes bien éloignés mais, en réalité, nous avons beaucoup de points communs. Nous fixons des objectifs alors que nous savons que nous ne les atteindrons jamais. Il existe aussi des points communs avec la pratique intensive d’un sport. Pour les musiciens, cette utilisation du corps est beaucoup moins évidente. Il y a d’ailleurs trop souvent une coupure entre l’instrument et le corps. Pour le sportif, c’est évident puisqu’il pratique avec son corps. Chez les musiciens, le corps n’est pas pris suffisamment en compte alors qu’il est capital. Rien qu’au niveau de la résonance, il est important. Il reçoit la vibration. La souplesse, la vitalité, l’énergie, … Tout cela est essentiel pour avoir le bon geste. Et il doit toujours être le meilleur possible. La difficulté est qu’il n’y a pas un seul geste, il y a en autant de gestes qu’il y a de gens. »

Derrière cette expérience, des applications très concrètes ou des produits pédagogiques pourraient voir le jour. En fonction des premiers résultats, d’autres projets à plus long terme comme la création d’un nouvel instrument de musique sont également dans les tiroirs.

La DH.be, C. TI., 15/03/2016
(cliquer sur l’image ci-contre pour l’agrandir)

La Dernière Heure Mons, C. Ti., 16/03/2016
(cliquer sur l’image ci-contre pour l’agrandir)

La Dernière Heure Charleroi, C. Ti., 16/03/2016


Avatar joue de l’alto pour capturer le talent

La Province, C. T., 15/03/2016


France MusiqueLe geste des musiciens sous la loupe des chercheurs belges.

En Belgique, l’Université de Mons mène des recherches sur le geste du musicien avec des musiciens de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. L’objectif : mieux comprendre pour mieux accoompagner, et même soigner les pathologies des musiciens.

Des musiciens de !’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie participent en ce moment même à une étude sur le geste du musicien, menée par les ingénieurs de l’Université de Mons en Belgique. Plusieurs violonistes et altistes interprètent des morceaux choisis vêtus d’une sorte de combinaison qui comporte 68 capteurs sur le corps et sur la tête reliés aux différents appareils de mesure. Leur instrument et l’archet sont également équipés des capteurs.

Chaque détail est enregistré : le geste, le mouvement et son amplitude, les qualités du son et du rythme. Le dispositif est entouré de 11 caméras qui captent l’image pour en faire une reconstruction en 3D sur grand écran, une sorte de « double » du musIcIen.

L’objectif de l’expérience est d’analyser en détail « ce qui fait la différence entre un musicien professionnel et un autre, ce qui fait qu’un geste apparait fluide ou pas, quel lien entre le geste produit et l’émotion dégagée! »

Les résultats de cette étude nourrissent une base de données sur le mouvement, sur les postures et sur les sonorités des musiciens professionnels pour de multiples applications comme l’enseignement ou la santé des musiciens, et notamment l’étude des pathologies causées par la pratique d’un instrument.

Laurent Fack, le directeur de !’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, compte mettre l’expérience en pratique pour accompagner ses musiciens lors du prochain concours Reine Elisabeth : « Pour la première fois, dans le cadre du concours Reine Elisabeth, on va engager une équipe de kinés. Ils vont suivre nos musiciens lors des demi-finales. L’idée c’est de parvenir à modéliser les mouvements de nos musiciens, puis de montrer les images aux kinés, pour voir si les kinés auront des solutions extrêmement pratiques pour les musiciens! Et si on peut agir pour les musiciens, on peut agir pour Monsieur et Madame Tout-le-monde. »

L’équipe de recherche « capture de mouvements » de l’institut NUMEDIART a été créée il y a une dizaine d’années et a développé une expertise sur les sujets de la synthèse et l’analyse de mouvements, avec un intérêt particulier pour l’analyse du geste expert.

France Musique, Suzana Kubik, 16/03/2016
(cliquer sur l’image ci-contre pour l’agrandir)

 


 

 

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