« Les pendus » – « De gehangenen »
5 pays. 25 représentations.
« Requiem pour une pensée Libre » (Le Soir et La Libre)
Concept : Josse De Pauw & Jan Kuijken / LOD Production
Une création de LOD production (Gand), « De gehangenen – Les pendus« , dans laquelle l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie participe activement. Cinq partenaires de pays différents se sont associés à cette production internationale: le Koninkelijke Vlaamse Schouwburg (KVS), le Théâtre National de Bruxelles, le Grand Théâtre de Luxembourg, Le Maillon Strasbourg, Kunst Fest Spiele Herrenhausen (Hanovre), Vocaal LAB Nederland et l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.
Les pendus, ce sont les incroyants qui se refusent à l’évidence et osent poser des questions à voix haute. Ils ne peuvent se résigner à ce qui est déjà connu ou ce qui est écrit. Ils s’investissent dans leurs recherches pour assouvir leur propre soif de connaissance. Nul ne reconnaît leurs efforts. Souvent, ils doivent payer de leur vie leur curiosité. Les musiciens de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie ont porté à la scène une composition de Jan Kuijken. Un récit musical où les tensions naissent de l’interaction entre l’orchestre, les acteurs, les chanteurs, et les enregistrements vocaux et sonores. Deux acteurs et trois chanteurs sont suspendus au-dessus des musiciens. Josse De Pauw a écrit pour eux une partie récitée et une partie chantée.Ce spectacle rend hommage à tous ces visionnaires bien pensants qui, en raison de leurs convictions, ont été pendus, martyrisés, brûlés ou enfermés et tente d’apporter les éléments de réponse à la question : « Serai-je pendu si je pense ? ».
« Un spectacle beau, cruel et bouleversant… ponctué d’humour, dans un époustouflant travail de lumières… Superbe ! »
— LE SOIR, Michèle Friche, 04.05.2011.
J’ai vu une personne pleurer d’émotion. J’ai vu beaucoup de personnes se lever pour ovationner le spectacle, ce qui est plutôt rare lors d’une première. Cela veut dire qu’il s’est passé quelque chose.
La splendeur de ce spectacle tire son éclat d’interprétation de la musique par l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, dirigé par Etienne Siebens. Il est rare de rencontre un tel équilibre entre le jeu, le chant et la musique. Ce spectacle donne matière à réflexion. Mais qui l’écoute bien ressent un plaisir équivalant à entendre une excellente exécution d’une passion ou d’un requiem. Le mérite en revient à Jan Kuijken. Mais le père spirituel du concept est et demeure Josse De Pauw. Il s’attaque avec tant d’intensité et de bonheur au concept de base, qu’en partant d’un doute il trouve une vérité qui ne tue pas la pertinence de la culture romaine, mais la blesse. Il est à la fois poète et historien.
—KNACK 02.05.2011
Les Pendus est un momento mori dédié à tous ceux qui ont péri pour avoir eu des opinions à contre-courant. Josse De Pauw a opté pour une forme imposante, mais le texte domine l’ensemble.
— DE STANDAARD 02.05.2011
Josse De Pauw livre un spectacle magnifique. (…) L’humour est une des armes faisant passer ce vibrant plaidoyer pour la liberté. (…) Ces pendus cernés d’une étrange lumière trouent les cieux noirs. La magie de l’image, du son, suspend notre souffle: poésie et cruauté superposées, spectacle et philosophie mêlés. (..) Rien d’austère là-dedans, la philosophie selon la très belle écriture de Josse De Pauw (également metteur en scène) vole dans les cimes, les pieds ancrés dans l’humour de la terre. (…) Les Pendus sont un nouvel acte de foi dans la tolérance, l’union des communautés et la défense de la liberté de pensée qui prend toute sa valeur dans les temps qui courent.
— LE SOIR 03.05.2011
Les Pendus de Josse De Pauw, très beau mini-opéra sur le danger de penser. (…) Dès l’entame, l’image est forte, obsédante. (…) Le texte de Josse De Pauw est plein de chaleur et parle de nature, de sensualité, autant que de la nécessité de penser et de chercher. (…) Exemplaire de rhétorique et de sensualité, la partie vocale colle au texte, tenue par trois chanteurs (pendus, eux-aussi) aux timbres corsés, Janneke Daalderop, Soprano, Ekaterina Levental, mezzo, et Steven van Gils, ténor, et la voix ‘d’enfant’ off, de Lidewei Loot, révélation du casting.
— LA LIBRE BELGIQUE 03.05.2011
Autant par les voix splendides des soprano Janneke Daalderop, mezzo soprano Ekaterina Levental, ténor Steven van Gils et la tendre voix d’enfant si poignante de Lidewei Loot, autant par la partition inspirée de Jan Kuijken jouée tout en finesse par l’Orchestre de Chambre de Wallonie, ensemble de cordes sous la direction d’Etienne Siebens, autant par, en contraste, le soliste Jan Kuijken lui-même et son violoncelle véhément sur une bande-son inquiétante, autant par le jeu performant des acteurs Hilde Van Mieghem et Tom Jansen, autant par l’inventivité des effets lumineux d’Enrico Bagnoli… tout, absolument tout, concourt à faire de ce spectacle un des plus magistraux du duo concepteur Kuijken-de Pauw, celui-ci signant la mise en scène. Admirable.
— RUE DU THEATRE 06.05.2011