Lola Bobesco est née le  à Craiova, Roumanie et décédée le à Sart-lez-Spa, Belgique

Elle  donne son premier récital à l’âge de six ans son premier récital avec son père, le compositeur et chef d’orchestre Aurel Bobescu.
Elle décroche le premier prix au Conservatoire de Paris en 1934 dans la classe de Jules Boucherit.

Forte des conseils de Georges Enescu et Jacques Thibaud, elle fait ses débuts aux Concerts Colonne en 1936 sous la baguette de Paul Paray, mais se fait connaître sur la scène internationale en obtenant, en 1937,  le septième prix au Concours Eugène Ysaÿe ( actuel Concours Reine Elisabeth).
La même année, le compositeur Karel Candael collabore avec elle pour un concert avec L’Opéra Royal Flamand.

Pendant la Seconde Guerre mondiale,  est un membre actif de la Résistance française et Lola Bobesco, qui faisait la navette entre la Belgique et la France, le soutenait en agissant comme coursier. En 1944, elle se marie avec le pianiste Jacques Genty. Ils s’installent à Bruxelles en 1946. En Lola Bobesco est soliste lors de cinq concerts de l’Orchestre philharmonique de Londres dirigé par Ernest Ansermet. 

En 1956, Bobesco et Genty se séparent. Ils divorcent en 1963 mais poursuivent leur fructueux partenariat musical pendant 35 ans.

En 1958, elle fonde Les Solistes de Bruxelles, devenu aujourd’hui  l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, avec son époux Jacques Genty, En 1966, elle est primée pour l’enregistrement en public de quatre concertos de Antonio Vivaldi donné le  dans la salle gothique de l’hôtel de ville de Bruxelles.

Professeure au Conservatoire royal de Bruxelles entre 1963 et 1985, elle forme plusieurs générations de violonistes et siège au jury du Concours Reine Élisabeth en 1971 et en 1993.

En , elle est soliste lors du concert d’ouverture du Festival Musical international du Hainaut à Tournai, avec l’Orchestre Symphonique de la RTB dirigé par Irwin Hoffmani.
Le , Lola Bobesco devient belge par naturalisation.

En 1979, elle tient le rôle du Maître de musique dans la comédie du « Bourgeois gentilhomme », au théâtre du Parc à Bruxelles.

Elle se produit au Japon, qui la reçoit avec tous les honneurs depuis les années 1980 Le « Japan Music Journal » qualifie Lola Bobesco de « meilleure violoniste féminine au monde ».

Elle enregistre des sonates de Beethoven, Fauré, Brahms, Franck et Debussy ainsi que des œuvres du répertoire baroque.

Elle est retournée à plusieurs reprises dans son pays natal, notamment en 1989, où elle s’est produite avec l’Orchestre symphonique de la Radio roumaine à Bucarest.

Lola Bobesco fonde en 1990 avec Jean-Michel Defalque, violon, Dominique Huybrechts, alto, et Sylvie Mariage, violoncelle, le quatuor à cordes L’Arte del suono avec lequel elle enregistre pour le label Talent les 6 quatuors concertants de l’Opus 3 de Giovanni Battista Viotti qu’elle fut l’une des seules à enregistrer.

Violoniste d’une force artistique exceptionnelle malgré son physique délicat, Lola Bobesco a équilibré la virtuosité technique avec la simplicité et l’austérité interprétative. Elle avait par ailleurs séduit les amateurs d’art qu’étaient Louis de Funès et son épouse, Jeanne de Maupassant avec qui elle entretenait un lien d’amitié16.

Lola Bobesco a vécu longtemps à Bruxelles, mais elle choisit de finir ses jours dans une maison de retraite dans laquelle elle meurt le près des funérailles discrètes célébrées en l’Église Saint-Remacle de Verviers, elle repose au cimetière de Sart-lez-Spa4.


Les Trésors de France Musique
Épisode du lundi 13 septembre 2021 – 
Production Christophe Dilys, réalisation Béatrice Trichet 

Premier volet de l’entretien qu’Anne-Marie Réby avait enregistré avec Lola Bobesco (1920 [ou 1921]- 2003), violoniste belge d’origine roumaine. Elle raconte sa participation au premier Concours Eugène Ysaÿe en 1937, son éducation auprès de Jacques Boucherit et la fondation du quatuor Arte del Suono.

Cette « Mémoire retrouvée » a été diffusée le 22 juillet 1994. Anne-Marie Réby interroge Lola Bobesco sur ses débuts d’enfant et adolescente prodige : elle monte à 17 ans sur le podium du 1er concours Eugène Ysaÿe en 1937, elle fonde l’Orchestre de Chambre de Wallonie et le Quatuor Arte del Suono. Au Japon où elle est adulée, elle est appelée “beauté éternelle”. Elle a été l’élève de Jacques Boucherit au Conservatoire de Paris, tout comme Ginette Neveu, Henryk Szeryng ou encore Ivry Gitlis.

Deuxième volet de l’entretien qu’Anne-Marie Réby avait enregistré avec Lola Bobesco (1920 [ou 1921]- 2003), violoniste belge d’origine roumaine. Elle raconte son après-guerre : ses collaborations avec les grands chefs du XXe siècle et la fondation de ses différents ensembles de musique de chambre.

“Je n’avais plus tellement envie de rester virtuose. Il faut se dire que c’est fatigant de pratiquer les grands concertos. Maintenant : la pureté et la difficulté technique du quatuor à cordes. Je joue très bien assise !”

Dans la première partie de cette archive de 1994, Anne-Marie Réby lui avait posé des questions sur ses débuts : le 1er concours Eugène Ysaÿe passé en même temps que David Oïstrakh et l’enseignement qu’elle a reçu au Conservatoire de Paris auprès de Marcel Chailley et Jules Boucherit, en même temps que Ginette Neveu et Ivry Gitlis. Dans cette deuxième partie, Lola Bobesco raconte son après-guerre, ses collaborations avec les grands chefs du XXe siècle et la fondation du quatuor Arte Del Suono.


Le souvenir de Lola Bobesco, 1920-2003

9 août 2020, Crescendo Magazine, Jean Lacroix

(…)à la tête des « Solistes de Bruxelles » qu’elle fonde dès 1958, formation qui s’appellera « Ensemble d’Archets Eugène Ysaÿe » avant de devenir « Orchestre de Chambre de Wallonie ».
(…)
L’aventure des « Solistes de Bruxelles » démarre en 1958. Cette formation de chambre que Lola Bobesco dirige (mais elle se définira toujours comme « chef d’équipe ») va acquérir une réputation internationale de premier plan et se produire triomphalement jusqu’à Vienne, Berlin ou Moscou, entraînant des éloges dithyrambiques dans la presse de ces villes. De nombreuses tournées ponctueront ce parcours dont maints témoignages discographiques confirment les qualités

(…)
A la tête des Solistes de Bruxelles où elle assuma toutes les tâches, y compris administratives, le répertoire couvre plusieurs siècles, de Monteverdi à Stravinsky en passant par Vivaldi, Bach (dont L’Art de la fugue) et Mozart, bien sûr, mais aussi par Lassus, Durante, Haendel, Leclair, Grieg ou Ysaÿe (qu’elle jouera aussi en solo). Et les Belges du XXe siècle sont mis en évidence : Quinet, Leduc, Simonis, Van Rossum, Bernier, Stehman, Devreese… On ne peut tout citer mais la diversité est grande et témoigne d’un éclectisme judicieux. (Lire l’article sur le site de CrescendoLire l’article)

9 août 2020, Crescendo Magazine, Jean Lacroix


Share

Laisser un commentaire